Etrangere de passage

Ô toi voyageuse anonyme à la beauté divine,
Sans doute ne connaîtrais je jamais ton nom,
Pourtant irrémédiablement je suis attiré par tes yeux d'olivine,
Cherchant à croiser ton regard durant ce temps que nous partageons,

Ô toi marcheuse pressée poursuivant son but sans fléchir,
L'espace d'un instant l'on partage le même espace temps,
Où  je peux me plonger dans la pureté de tes yeux de saphir,
Fraction de temps baigné par la grâce des déesses d’antan,

Ô toi fumeuse sans feu perdue dans le froid de décembre,
J'apporte donc (volontairement) ma pierre à l'édifice de ton empoisonnement,
Pour peu que l'espace d'un instant je vois pétiller tes yeux d'ambres,
Somptueux joyaux au milles reflets toujours dardant,

Ô vous beautés éphémèrement rencontrées,
Ravissement des sens pour les quelque mots échangés,
Ou encore un sourire avec générosité accordé,
Vous êtes sans savoir à vous seules l'illumination d'une journée.

26/03/2013